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Grippe aviaire Le Modef et la Confédération paysanne défendent l’élevage de plein air

Le Modef et la Confédération paysanne lancent une semaine de mobilisation nationale pour défendre l’élevage en plein air, ce mercredi 3 février 2021. Les syndicats protestent contre la claustration obligatoire des volailles en cas de risque élevé de transmission de l’influenza aviaire hautement pathogène.

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Une dizaine d’actions syndicales vont s’organiser sur le territoire national, durant une semaine, à compter du 3 février 2021, ont indiqué le Modef et la Confédération paysanne dans un communiqué commun diffusé le 2 février 2021.

 

Les deux syndicats prévoient notamment la distribution de « tract-pétition » auprès des citoyens, les invitant à signer leur pétition « pour défendre l’élevage de volailles en plein air toute l’année ».

 

À lire aussi : Grippe aviaire, quel sera le monde d’après pour la filière du foie gras ? (25/01/2021)

La crainte d’une claustration obligatoire

La « dérogation plein air », qui autorise les éleveurs de moins de 3 200 palmipèdes à maintenir leurs animaux en extérieur en période à risque, pourrait bien devenir caduque.

 

Les autorités sanitaires et l’interprofession du foie gras Cifog ont déjà estimé qu’il faudrait à l’avenir pouvoir confiner l’ensemble des palmipèdes d’élevage lors des périodes à haut risque de contamination par les oiseaux sauvages.

 

C’est bien ce qui inquiète les deux syndicats, qui « demandent au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de prendre des mesures fortes pour protéger l’élevage en plein air ». Ils revendiquent notamment :

 

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Sensibiliser les consommateurs

Une cinquantaine d’éleveurs se sont rassemblés à Mont-de-Marsan ce mercredi 3 février 2021 pour distribuer des tracts, dénombre Maryline Beyris, vice-présidente du Modef des Landes. « On a eu un bon accueil dans la très grande majorité des cas », témoigne-t-elle.

 

Cette pétition a principalement pour rôle d’informer les consommateurs de la situation. « Elle peut aussi nous aider lors des discussions avec les autorités sanitaires. Nous sommes arrivés à plus de 50 000 signatures en 8 jours. On était à 30 000 en 2017 pour la mise en place de cette dérogation plein air », compare Maryline Beyris.

La gestion de la crise remise en question

À Pau, c’est une centaine d’éleveurs, de consommateurs et quelques représentants politiques qui se sont mobilisés, estime Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. Une délégation a pu échanger avec la Direction départementale de la protection des populations, DDPP, qui « reste sur les principes d’abattages préventifs posés jusqu’à maintenant ». Une autre rencontre est prévue ce soir par le préfet.

 

Pour les syndicats, la gestion de la crise n’est pas bonne. « On tire à boulets rouges sur le plein air » au lieu de remettre en cause la « densification, l’intensification, et la segmentation » de la production de foie gras, qui sont des « vecteurs majeurs de la diffusion de ce genre d’épizootie. […] On doit se donner les moyens pour que le plein air puisse se développer et ne soit pas attaqué par des épisodes sanitaires », argumente Nicolas Girod.

 

À lire aussi : Grippe aviaire, la Confédération paysanne souhaite des élevages de « 3 200 volailles au maximum » (29/01/2021)

Les mesures de biosécurité pour la PPA aussi dans le viseur

Quant à la menace de peste porcine africaine, également transmise par la faune sauvage et dont la France est pour l’heure indemne dans ses élevages porcins, les mesures préventives de biosécurité imposées sont « inconcevables en termes pratiques et d’investissement » pour les éleveurs en plein air, ajoute le porte-parole.

 

Il réclame notamment que soient installées des clôtures mobiles, plutôt que fixes, pour empêcher les contacts avec les sangliers.

 

> À lire aussi : Les élevages de porcs en plein air « en danger » (03/02/2021)

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